A propos

Intelligence Artificielle : l'Agence Ministérielle de l'Intelligence Artificielle et de la Défense (AMIAD)

Un décret du 23 avril 2024 est venu créer un service dédié afin de doter le ministère des armées d'un dispositif lisible et efficace couvrant le domaine de l'intelligence artificielle et de permettre la mise en oeuvre de choix stratégiques ministériels.

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L’Ecole polytechnique, pôle d’excellence d’implantation dédié à la recherche de l’AMIAD :

Le vendredi 8 mars, c’est sur le site de l’Ecole Polytechnique, également baptisée « l’X » en référence aux mathématiques mais aussi aux canons figurant sur les armes de l’Ecole, que le ministre des Armées a annoncé la stratégie ministérielle relative à l’intelligence artificielle. L’AMIAD est composé de 2 pôles : d’abord le pôle recherche, situé à PALAISEAU en région sud-parisienne, et ensuite le pôle production, installé à BRUZ, en région Bretagne, proche de RENNES. L’X, fleuron de l’Armée française, est désormais dotée d’un milliard d’euros pour les 7 prochaines années, dans le cadre de la Loi de Programmation Militaire (LPM) : « si la France investit autant pour votre Ecole, et donc pour vous, c’est qu’elle compte sur vous pour relever les défis technologiques que je viens de citer », a déclaré le Ministre des Armées, Sébastien Lecornu. A ce jour et pour l’avenir, tout l’enjeu pour l’Armée française est de garder ces prestigieux ingénieurs, lesquels partent en majorité dans le secteur des affaires. C’est dans ce contexte que Sébatien LECORNU, ministre des Armées, a déclaré: « J’estime qu’un élève-officier polytechnicien doit se poser la question à sa sortie de l’X de rester dans les réserves ».

Le supercalculateur :

Mais qu’appelle-t-on « supercalculateur » ? Monsieur Stéphane REQUENA, dans un article du journal du CNRS, le définit ainsi : « Les supercalculateurs permettent de faire du calcul haute performance (HPC), c’est-à-dire des simulations dédiées plutôt aux grands challenges scientifiques tels que les sciences du climat, les problèmes d’ingénierie au sens large, etc. Mais actuellement, il y a un besoin important de superordinateurs dédiés à l’intelligence artificielle (IA) dont les applications peuvent couvrir tous les champs disciplinaires, notamment la voiture autonome, la médecine ou encore les sciences humaines et sociales. » A partir de l’année 2025, l’AMIAD possédera un supercalculateur classifié, lequel sera basé au MONT-VALERIEN en Ile de France. La machine « traitera des données hautement confidentielles, protégeant ainsi les informations sensibles contre l’espionnage ».

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L’AMIAD, une première en Europe :

Pour le moment, il n’existe pas d’équivalent de l’AMIAD chez nos voisins européens. D’ailleurs, à ce propos, le Portail de l’IE indique que l’AMIAD fait de la France un « modèle européen pour l’IA militaire sécurisée », ainsi qu’un « leader européen dans le domaine de l’IA militaire sécurisée ». La France, consciente des enjeux de l’IA en matière de Défense, a su consacrer les moyens financiers et humains pour réussir : dotée d’un budget annuel de 300 millions d’euros, elle emploiera des experts militaires, mais aussi des experts civils. D’ailleurs, le site du Ministère de la Défense invite les personnes intéressées à adresser un mail à l’adresse suivante : ia@def.gouv.fr.